Je dis en général que j’étends de la peinture. Pas que je peins. Parce que mes résultats sont trop aléatoires. J’étends de la peinture pour adoucir les émotions qui passent. Elle m’aide à libérer le trop-plein, à vulgariser mon ressenti avec des couleurs et des textures. Pour mettre en forme ce qui se passe à l’intérieur, je m’inspire de ce que font d’autres artistes, de films, de livres, de toiles, de photos, … Mais en général, quand l’émotion est forte, l’image s’impose d’elle-même.
Ici, le lapin contraste par ce qu’il est, avec le rouge violent de la toile et le message. Son regard vide et le fait qu’il fume, ajoutent à l’absurdité étrange de la scène. Le titre est pour moi une continuité de cette absurdité. Je me suis attachée à mon personnage; je l’ai donc nommé. Tout simplement. Cette œuvre a été peinte en une journée, dans les heures qui ont suivi une séparation extrêmement difficile.