Tout naturellement, mes intérêts se concentrent autour du paysage et de ses composantes. Il s’agit de matérialiser l’émotion ressentie lors de la visualisation d’un lieu ou d’un objet, de permettre à l’observateur de la « visiter » : l’art visuel est le moyen le plus simple pour moi d’y parvenir, même si ça reste un défi. On m’a dit qu’on reconnaissait des endroits que j’ai représentés, même s’ils n’existaient pas. Je cherche ainsi à susciter la nostalgie, à offrir une perspective ouverte vers des souvenirs oubliés.
La première étape du processus se déroule le plus souvent en numérique, mais parfois sur papier : petites esquisses et études sont développées, ce qui me permet d’identifier rapidement l’émotion et d’évaluer quelle perception j’ai du message véhiculé, mais aussi la composition.
Suit ensuite l’ébauche numérique, où je réunis mes meilleures idées. Le support numérique me permet une grande flexibilité et une rapidité d’exécution dans la sélection des couleurs, mais aussi dans l’ajustement progressif de l’image pour traduire l’ambiance souhaitée.
Finalement, l’étape de production de l’œuvre en tant que telle, à la peinture acrylique, me permet d’augmenter l’image avec des détails et des textures. Mes œuvres traduisent en général divers effets de lumière (transparence, dispersion, réflexion…) appréhendés à la fois globalement dans l’image, mais aussi spécifiquement en portant attention à l’interaction de l’éclairage avec chaque surface. C’est un point important pour moi, car c’est la lumière qui influe sur notre perception émotionnelle des choses.
De l’insecte au paysage, j’aime représenter les composantes de la biodiversité à des échelles variées. Mon but est de toucher à la composante affective du milieu naturel en suscitant un sentiment d’appartenance, de faire preuve de sensibilité à l’égard des effets du milieu naturel sur notre bien-être, et de valoriser la richesse de notre capital naturel en puisant dans ma bibliothèque de souvenirs… et de livres!